Copie privée : le Conseil d'État annule la taxe sur les supports vierges
Les fabricants de matériels audiovisuels électroniques, représentés par le Simavelec (*), ont obtenu gain de cause : le Conseil d'État vient d'annuler la redevance pour copie privée appliquée aux CD, DVD, baladeurs et disques durs intégrés aux appareils de salon.
Les industriels avaient saisi la haute juridiction administratrice pour dénoncer une décision de la commission d'Albis datant du 20 juillet 2006 et portant sur l'application de la taxe aux supports précités.
Pour déterminer le montant de cette redevance, la commission a pris en compte la capacité d'enregistrement des supports bien entendu, mais aussi leur usage. Mais elle a considéré aussi bien les copies privées licites que celles illicites, « sans rechercher, pour chaque support, la part respective des types de copie privée des usages licites et illicites ».
La quasi-totalité des décisions de la commission attaquée
Or, selon l'article L. 311-1 du code de la propriété intellectuelle, « la redevance pour copie privée ne peut légalement compenser que la perte de revenus liée à l'usage licite de la copie privée », peut-on lire dans la décision du Conseil d'État.
En clair, une taxe ne peut servir à compenser les conséquences du piratage. " Lorsque l'on copie sur un CD des contenus téléchargés de manière illicite, il ne s'agit pas de copie privée, mais de recel de contrefaçon ", nous expliquait en 2007 le Simavelec, qui a d'ailleurs attaqué quasiment toutes les décisions de la commission portant sur les autres supports.
Cette annulation entrera en vigueur dans six mois. Elle intervient alors qu'Éric Besson, secrétaire d'État à l'Économie numérique, a dévoilé cinq propositions pour réformer la commission d'Albis, objet de nombreuses critiques.
(*) Syndicat de l'industrie de matériels audiovisuels électroniques
Ne nous faisons pas d'illusions !!!!! Ce qu'on nous rend d'un côté, on nous le reprendra de l'autre

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